L’îlot Aillaud de Beaucaire, à travers les époques

Au pied des remparts de la forteresse médiévale, délimité par la rue Camille Desmoulins au sud et la place Raimond VII à l’est, l’îlot dit « Aillaud » fait l’objet actuellement d’une réflexion de la part des élus de la CCBTA pour remobiliser le potentiel foncier et lui redonner vie.
L’archéologie, les archives communales de Beaucaire et les sources orales nous révèlent le passé de cet ensemble composé aujourd’hui d’une cheminée en briques, d’un pigeonnier de plan carré, de deux corps de bâtiments disposés en L et d’une cour arborée. Plus discret, un puits taillé dans la roche et de grande profondeur, pourrait remonter à l’occupation romaine de la colline et de la partie orientale de la ville actuelle.

Faire le lien avec le passé pour se projeter dans l’avenir…
Découvrez l’histoire de l’îlot Aillaud !

17e/18e siècle

D’après les documents écrits conservés aux archives de Beaucaire, une partie de l’îlot est aménagé en jardin et appartient au 17e siècle à un membre de la Maison de Porcelet, Maison d’ancienne chevalerie et famille noble parmi les plus illustres de Provence. Ce jardin est accessible depuis l’hôtel particulier du propriétaire (ouvrant sur la rue de la République), par un passage couvert qui franchit alors l’actuelle rue Camille Desmoulins. Le cadastre de 1739 décrit ensuite cet espace comme « maison et jardin » appartenant à cette famille.

19e siècle

En 1835, quand est établi le grand escalier menant au château depuis l’actuelle place Raimond VII, une maison appartenant à un certain Meissonnier, jouxte le château à l’Est de la place. Il est possible qu’un des murs encore en place date de cette époque.
Aux environs de 1875 et au moins jusque vers la fin du siècle, une usine de produits chimiques fabrique ici de l’acide tartrique.

20e siècle

En 1904, l’ensemble est acquis par Louis Poyen. Il y installe une marbrerie avec machine à vapeur et un atelier d’ébénisterie spécialisé dans la fabrication de « toilettes-lavabos » et de tables de nuit.

Après la Seconde Guerre mondiale, seule cette activité fonctionne, mais bientôt les ateliers de tonnellerie Dufour (installés jusque-là Impasse des Fontêtes) prennent place au pied du château.
Dans un bâtiment parallèle au rempart sud de la forteresse sont installés des treuils électriques pour le cerclage des tonneaux ; le long bâtiment qui longe la rue Camille Desmoulins sert d’unité de stockage tandis que celui qui ferme la parcelle à l’Est est aménagé en habitation pour les membres de la famille Dufour. Les douelles, pièces de bois longitudinales assemblées pour former le corps des tonneaux, sont mises au séchage dans la cour.
Dans les années 1950, l’ensemble est vendu à un grainetier.
Quelques années plus tard, l’ancienne fabrique de meubles de la famille Aillaud de Tarascon prend place ici à Beaucaire. Mme Josette Aillaud a épousé un certain Paul Fabre. Pour l’exposition et la vente, le couple installe, dans le long bâtiment situé le long de la rue Camille Desmoulins, les meubles de style provençal produit dans les ateliers de la fabrique. L’activité perdure jusque vers 1985 puis l’îlot est peu à peu abandonné…

21e siècle

Aujourd’hui propriété de la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence (CCBTA), cet ensemble fait actuellement l’objet d’une réflexion de la part des élus de la CCBTA pour remobiliser le potentiel foncier et lui redonner vie.

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