Mardi 15 janvier, Giovanni Sechi et Clément Feldis chargés de mission auprès de l’Agence d’Urbanisme région nîmoise et alésienne (AUDRNA) avaient rendez-vous au siège de la CCBTA pour réaliser un point d’étape du Plan Local d’Habitat 2015 / 2020 mené par l’intercommunalité.

Dans ce cadre, différentes actions sont mises en place par les services de l’intercommunalité pour mener à bien cette politique : les programmes Habiter Mieux, Maintien à domicile et Handicap, les aides pour la rénovation des façades et l’Opération Programmée pour l’Amélioration de l’Habitat et le Renouvellement Urbain (Opah-Ru) notamment. (A retrouver en détail ici et ).

Des réalisations en deçà des prévisions

Le bilan réalisé par l’AUDRNA fait ressortir que le parc immobilier de la Terre d’Argence possède actuellement 14 461 logements dont 53 % se trouvent à Beaucaire. 69 % de ces logements sont des maisons individuelles, le reste étant des appartements. La ville centre de la CCBTA est aussi celle qui possède le plus grand nombre de logements vacants des communes de la Terre d’Argence : près de 1510 (3020 au total sur les cinq communes de la CCBTA, soit plus de 20 %).

Dès 2015 , l’AUDRNA avait fixé des objectifs de création de logements à la CCBTA en prenant en compte plusieurs critères (démographie, revenus par habitants, taux de croissance, chômage…).
« Et les réalisations sont, pour le moment, en deçà des prévisions » explique Clément Feldis. Entre 2015 et 2017, les services instructeurs de la CCBTA et de Beaucaire ont ainsi autorisé la construction de 316 logements, soit 105 /an en moyenne. L’objectif fixé dans le PLH était de de 230 nouveaux logements/an. En conséquence, seulement 46% de l’objectif triennal PLH a été réalisé.

Les causes sont diverses, si Bellegarde et Vallabrègues ont atteint, et même dépassé leurs objectifs, Beaucaire, Jonquières-Saint-Vincent et Fourques sont en deçà. La création du nouveau quartier des Ferrières sur le plateau de Costes Canet à Bellegarde a boosté les dépôts de permis de construire. Ainsi, 55 % du total des permis déposés à la CCBTA concerne Bellegarde ! D’un autre côté, les restrictions imposées à la commune de Fourques, située en zone inondable, lui empêche toute nouvelle construction.

La nouvelle tendance à développer : l’habitat intermédiaire

« Certaines communes ont atteint leurs objectifs, d’autres non » analyse Laure Jouvenel, responsable du service urbanisme de la CCBTA. Elle constate l’apparition d’un nouveau type de logement entre la maison individuelle et collectif. « On appelle ça l’habitat intermédiaire. C’est par exemple une maison avec deux entrées où deux personnes peuvent habiter sans se croiser. Une au rez de chaussée et une autre à l’étage par exemple sans espace commun ». « C’est une alternative à la fois au lotissement pavillonnaire et au logement collectif, tout en gardant les avantages de l’un et de l’autre » explique Giobanni Sanchis. « Il s’agit d’une troisième voie alternative, et pas seulement d’un compromis entre l’individuel et le collectif. Il contribue à limiter à la fois : la consommation foncière dans un contexte de raréfaction des terrains disponibles, l’éloignement des citoyens des services, le bilan carbone des ménages (logement, voitures…), les charges et les coûts des logements individuels purs« .

Après ce point d’étape, un bilan plus complet sera effectué en avril 2019. Plus tard, l’élaboration du PLH 2021-2026 sera l’occasion de s’interroger sur la définition d’une stratégie foncière et d’une politique d’acquisition.